L’Argentin Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, a failli déclencher une guerre nucléaire, par Alfredo Jalife-Rahme

L’Argentin Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, a failli déclencher une guerre nucléaire, par Alfredo Jalife-Rahme

Au-delà de la mise en scène, digne du théâtre kabuki, de la guerre de 12 jours du duo Israël-UE contre l’Iran (que j’évoquais le 22 juin en signalant l’évacuation des trois sites nucléaires iraniens [1]), il y a un perdant fétide : l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dirigée par l’Argentin loquace et infatué de sa personne…



Au-delà de la mise en scène, digne du théâtre kabuki, de la guerre de 12 jours du duo Israël-UE contre l’Iran (que j’évoquais le 22 juin en signalant l’évacuation des trois sites nucléaires iraniens [1]), il y a un perdant fétide : l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dirigée par l’Argentin loquace et infatué de sa personne Rafael Grossi.

Un jour plus tôt, l’Iran avait divulgué les données de l’algorithme Mosaic de Palantir [2] sur la perfidie conjointe de Grossi et d’Israël : le fait que le directeur de l’AIEA avait transmis les données des inspections des centrales nucléaires iraniennes au gouvernement de Benjamin Netanyahu pour faciliter la précision des raids de bombardement de celui-ci.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov (SL), a dénoncé le parti pris obscène, pour ne pas dire pornographique, de Grossi [3], qui souille les principes de neutralité de l’AIEA, jadis irréprochable et solidement rattachée à l’ONU. Lavrov affirme sans ambages que l’AIEA a divulgué des informations sensibles à Israël pour faciliter les bombardements ciblés des centrales nucléaires civiles pacifiques de l’Iran.

D’autres articles incandescents contre l’indécent Rafael Grossi ont été publiés sur Russia Today [4] et Tehran Times [5].

Plus explicite, l’ancien diplomate britannique Alastair Crooke (AC), tant dans son essai [6] que dans son entretien avec le juge Napolitano (« Les graves erreurs de calcul de Trump » [7], a dénoncé le rôle ignominieux de l’AIEA – dans sa résolution ambiguë du 12 juin [8], qui a servi de justification, un jour plus tard, à l’agression unilatérale perfide du gouvernement Netanyahou contre l’Iran : c’est le rapport de Grossi qui fondait la prévision israélienne apocalyptique sur les « intentions » de l’Iran de fabriquer une bombe nucléaire (que l’Iran ne possède donc pas), selon l’algorithme de contre-espionnage Mosaic de Palantir.

Selon Alaistair Crooke, c’est donc la résolution frauduleuse de l’Argentin Grossi qui a conduit Trump à se ranger du côté des Israéliens, quand il affirmait que l’Iran était « tout près » de se doter de « La » bombe, ajoutant qu’il ne tenait pas compte de l’avis de Gabbard » — en référence au rapport classique de l’ancienne candidate à la présidence du Parti démocrate Tulsi Gabbard dans son rapport final de la DNI, l’agence qui dirige les 18 services de renseignement états-uniens — publié en mars 2025, selon lequel l’Iran était encore très loin de se lancer dans la fabrication d’une bombe nucléaire [9].

Puis, le mal étant fait, Grossi a déclaré le plus tranquillement du monde dans son interview pharisaïque à CNN que l’AIEA « ne disposait d’aucune preuve (sic) d’efforts systématiques de l’Iran pour fabriquer une bombe nucléaire » !!! Cela lui a valu une réponse cinglante du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei [10]

S’appuyant sur DD Geopolitics — « L’IA qui a déclenché la guerre : comment Palantir et l’AIEA ont alimenté le bombardement d’Israël sur l’Iran » [11] —, Alaistair Crooke décrit avec une précision effroyable dans son remarquable exposé comment, depuis 2015, l’AIEA dépend de la plateforme Mosaic de Palantir : un système d’IA à 50 millions de dollars qui examine des millions de données – via des images satellites, les réseaux sociaux, des comptes personnels – afin de « prédire » les menaces nucléaires.

Palantir Technologies Inc., liée aux agences fédérales des États-Unis : United States Infrastructure Corporation (USIC), est une entreprise spécialisée dans les plateformes logicielles d’analyse de « mégadonnées » (big data), basée à Denver, dans le Colorado, très appréciée de Trump et fondée par l’Allemand-Néo-Zélandais-Américain Peter Thiel (cofondateur de Paypal, premier investisseur étranger de Facebook et fortune estimée à 21 milliards de dollars) et l’Israélo-Américain Stephen Cohen.

Il y a sept ans, Mosaic avait déjà traité plus de 44 millions de données qui « soupçonnaient 60 sites afin de justifier les inspections intempestives de l’AIEA en Iran », qui sont devenues dépendantes d’équations algorithmiques (megasic !) qui incriminaient les « intentions » du projet nucléaire iranien avec une empreinte délibérément malveillante.

Aujourd’hui, les guerres interminables du Grand Israël sont menées par des intentions numériques d’espionnage via l’IA.



La noticia «L’Argentin Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, a failli déclencher une guerre nucléaire, par Alfredo Jalife-Rahme» es una información de Réseau Voltaire

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